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Historique du presbytère

La paroisse de St-Malo fût fondée en 1863 mais la construction de l'église sur le site actuel a débuté en 1881 et le premier presbytère

a été bâti en 1882. Les travaux ont été achevés en 1883: ce sont des ouvriers locaux qui les ont érigés sans l'aide d'architecte.

 

Quand l'abbé Herménégilde Ernest Fraser devient le troisième curé de St-Malo nous sommes en 1913. Les paroissiens ont déjà construit un beau presbytère pour les deux premiers curés de Saint-Malo mais Monsieur Fraser a d'autres ambitions. Il décide de vendre la très belle maison pour la somme de 315$ et on la déménage à l’est de l’église en une semaine à l’aide de deux «times» de chevaux et un cabestan à l'est de l'église.  

 

Si vous montez la rue aujourd'hui jusqu'à la tour d'observation La Montagnaise, vous pouvez voir l'ancien presbytère, il est toujours là, magnifique, au 151 Principale

Suite à une assemblée de paroisse tenue le 8 mars, la

décision est prise d'emprunter 7 000$ pour construire un

nouveau presbytère et le diocèse accorde sa permission le 13 août 1913. Si vous faites le calcul, 7 000$ c'est 22 fois 315$.

 

Les archives paroissiales indiquent que" l'importance de

cette maison est à la mesure de ce curé que l'on devine fier et soigné de sa personne". Au final, les coûts de construction

s’élèvent à 11 000$. En plus du nouveau presbytère, le curé Fraser décide de restaurer entièrement l'intérieur de l'église qui avait été construite en 1882.

 

Si aujourd'hui la municipalité est plutôt modeste avec des 496 habitants, à l'époque du curé Fraser, il y avait près de 2,000 résidents dont la majorité étaient catholiques.

La Hereford Railway traversait le village et il y avait ici trois gares: les gares Saint-Malo, Auckland et Malvina. L'activité économique était en plein essor; en plus de la scierie, il y avait 2 hôtels, 3 forgerons, un cordonnier, 2 ferblantiers, 4  Magasins Général, un sellier, un photographe, des menuisiers, 3 beurreries, un meunier, des bouchers, un orfèvre, une modiste de chapeaux et un magasin de tissu à la verge. En 1914 à Saint-Malo, il y eut 42 naissances, 21 décès et 8 mariages pour occuper Monsieur le Curé en plus de ses messes dominicales.

Monsieur Fraser

désire tout ce qu'il y

a de mieux pour

cette construction.

 

 

 

 

 

 

 

C'est un édifice totalement fait de bois. Il est composé de deux parties: la première partie A comprend la cuisine et les appartements de la ménagère avec son propre escalier et la deuxième partie B mesurant 38 pieds par 40 pieds comprend la salle à manger, le salon double, le bureau d'accueil et les appartements du curé qui incluent sa chambre et son solarium.

 

À l'extérieur on remarque la très grande galerie qui fait trois côtés de la maison et l'immense balustrade qui compte 212 balustres en incluant celles du petit balcon qui surplombe l'entrée du côté est. Sous le toit il y a 102 corbeaux et on compte 42 fenêtres qui offrent un très bel éclairage intérieur.

Le large escalier en façade sert encore régulièrement aux photographes des mariages célébrés dans l'église. Vous

pouvez remarquer deux petits anges de porcelaine cachés sous le porche de chaque côté de l'escalier; c'est une

signature architecturale d'origine ainsi que les ouvertures circulaires sous la galerie pour laisser passer la lumière

dans le sous-sol.

 

En 1914 il y avait 16 pièces dont 8 chambres à coucher.

 

Pourquoi tant de chambres?

 

Il fallait prévoir le logement du curé et de ses visiteurs, le logement d'un ou de plusieurs vicaires, une chambre pour l'évêque qui venait faire les confirmations et des chambres pour les curés des paroisses voisines qui venaient pour les séances de confessions à l'occasion des nombreuses fêtes

religieuses. La ménagère avait droit à sa propre chambre et une chambre pour ses invités.

 

Maintenant la maison possède 7 chambres, la huitième est devenue une grande salle de bain à l'étage. Il y a aussi un sous-sol pleine hauteur avec atelier de menuiserie et caveau à patates et un grenier où anciennement se trouvaient trois chambres de "quêteux", ce qui était péremptoire dans un presbytère.

Ce qui est le hall d'entrée aujourd'hui était jadis le

secrétariat où les paroissiens venaient prendre rendez-vous ou chercher un document officiel tel que baptistère ou

certificat de mariage. Les portes de chaque côté étaient

toujours fermées et un rideau était posé devant la fenêtre du fond, évitant ainsi aux curieux "d'écornifler" à l'intérieur de ce lieu privé.

 

En 1914 il y avait le téléphone à Saint-Malo, le central se trouvait au magasin général depuis 1895 et le service était offert de 7 heures à 21 heures en semaine et le

dimanche de 8 à 9, midi à 13 et de 17 à 18 heures. Le

presbytère fut chauffé au bois pendant une quinzaine

d’années; l’électricité fut installée dans le presbytère et

l’église seulement en 1929.

Maintenant toute la maison est chauffée à l'eau chaude par des calorifères de fonte à l'étage et des plinthes recouvrent les tuyaux de fonte au rez-de-chaussée.

 

Monsieur le curé Fraser était assez privilégié puisqu'il a été le premier Malouin à posséder une voiture; à cette époque au Québec il y avait environ 5 500 voitures sur les routes et Monsieur le curé en avait une.

Il a eu aussi le privilège d’avoir un garage près de la maison pour y ranger sa belle Ford-T.

La difficile année 1920

Le 8 janvier 1920, les paroissiens furent éprouvés par la mort du premier curé de Saint-Malo, Monsieur Édouard Gendron. Dix jours plus tard, soit le 18 janvier, l’église fut complètement détruite par les flammes lors d’une tempête de vent et de neige. Seules les fondations ont tenu le coup.  

 

Ce fut une épreuve difficile à surmonter pour Monsieur Fraser: avant d'être nommé curé de St-Malo, il avait travaillé très fort au développement de la municipalité de

Saint-Hubert-de-Spalding (aujourd'hui Audet) presque

totalement détruite par un feu de forêt en 1908.

 

Au mois de mai 1920, Monsieur Fraser fut nommé curé à Sainte-Edwidge et il y pratiqua son ministère jusqu'à

l'automne 1921 pour ensuite se retrouver dans la nouvelle paroisse de Sainte-Marguerite-Marie à Magog en 1922. C'est là qu'il se fit construire un nouveau presbytère semblable à celui de Saint-Malo sauf qu'il fut érigé en briques plutôt qu'en bois.

Depuis sa construction en 1914, le presbytère a accueilli 9 curés. Au cours des années, les paroissiens n'ont jamais    hésité à offrir leur temps et argent pour que leur presbytère  soit soigneusement entretenu mais ils devinrent de moins en moins nombreux. Voilà pourquoi, en 2003, le diocèse ne voyant plus l'utilité d'une immense demeure pour un seul curé, la maison perdit son rôle de presbytère et elle fut   vendue à deux acheteurs qui consacrèrent leur temps à la  restaurer et la décorer pour lui redonner son cachet original.

 

 

 

 

 

 

Rachetée en 2015, elle fut baptisée "Le 7e Ciel" pour     rappeler son histoire et parce qu’elle possède toutes les   qualités pour en faire un gîte confortable niché très haut dans la belle nature environnante.

Nous espérons que vous goûterez au confort de cet endroit idéal pour le repos et que vous profiterez de votre séjour pour vous imprégner de l'atmosphère apaisante de cette élégante demeure.

Depuis le 1 Novembre 2020 Le 7e Ciel gîte et café passe en mode maison touristique tout confort.

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